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Alerte sanitaire #001-2025

Alerte sanitaire #001-2025

Le Ministère de Santé Publique et de la Population (MSPP) avise la population en gébnérale et les professionnels de santé en particulier qu’il circule actuellement à travers le pays un médicament contrefait, faussement étiquetté « TENANUS

 

Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) avise la population en général et les professionnels de santé particuliers qu’il circule à travers le pays un médicament contrefait vendu sous le nom de « Citato de Cafeina ».

Date : 16-07-2024

Alerte sanitaire # 001-2024

Date : 16-07-2024

Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) avise la population en général et les professionnels de santé particuliers qu’il circule à travers le pays un médicament contrefait vendu sous le nom de « FADA Fenobarbital ».

 

Pharmacovigilance : Déclarez tous vos effets indésirables médicamenteux 

  • – Surdosage accidentel ou volontaire
  • – Erreur médicamenteuse
  • – Inefficacité thérapeutique
  • – Produit défectueux
  • – Défaut de qualité
  • – Résistance aux antibiotiques

    Date : 18-01-2021

ALERTE SANITAIRE : Un médicament contrefait circule actuellement dans le pays

Date : 01-09-2020

Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) avise la population en général, les professionnels de la santé et les distributeurs de produits pharmaceutiques en particulier qu’un médicament contrefait circule actuellement dans le pays…

 

[Salutations Protocolaires]

Avant de commencer, je voudrais vous proposer d’observer un instant de recueillement en mémoire de tous les professionnels de la santé, victimes de la machine infernale de l’insécurité, tels que Dr Samson Marseille, Dr Ernst Pady, Dr Deborah Pierre, Miss Édeline Mentor, Dr Makendy Guerrier et Dr Geneviève Arty, entre autres. Pensons également aux familles touchées par ce fléau, notamment celles des journalistes et des agents de police. JE VOUS DEMANDERAIS DE BIEN VOULOIR VOUS METTRE DEBOUT

(Minute de silence).

MERCI !

Aujourd’hui, j’accepte de prendre les rênes du Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) à un moment décisif dans l’Histoire de notre pays, dans un contexte extrêmement difficile. Par obligation citoyenne, je réponds à cet appel dans le dessein de pouvoir contribuer à l’amélioration du système sanitaire d’Haïti et ainsi remettre au pays une partie de ce qu’il m’a donné comme ancien boursier de l’État.

Je remercie les membres de l’« Accord du 21 décembre » de m’avoir désigné pour cette prestigieuse fonction.

Je remercie les membres du Conseil Présidentiel de Transition et le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé d’avoir bien voulu me confier cette responsabilité. Particulièrement, je salue l’esprit de compromis et la capacité d’ouverture du Conseiller-Président, le docteur Louis Gérald Gilles.

Je voudrais remercier les deux derniers ministres qui se sont succédé pour leur collaboration, en l’occurrence Docteur Duckenson Lorthé Blema et Maître Patrick Pélissier, mon collègue du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique, pour avoir exercé au pied levé la fonction de ministre de la Santé par intérim.

Mesdames, messieurs, distingués invités,

Peuple Haïtien !

L’article 19 de la Constitution haïtienne fait obligation à l’État de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction de couleur, de situation économique ou géographique…

Indépendamment des crises que connait le pays, le MSPP doit garantir l’accès aux soins à celles et ceux qui sont malades, tout comme nous devons lutter pour éviter au reste de la population de tomber malade.

Comme vous le savez, les défis sont de taille, les chantiers sont nombreux et le contexte est de plus en plus difficile. Cependant, à l’instar de mes prédécesseurs à la tête de ce ministère, je mettrai tout en oeuvre pour que le MSPP soit à la hauteur de sa mission.

Nous sommes conscients que nous n’aurons pas le temps d’aborder tous les piliers du système de santé durant notre passage. Mais, d’entrée de jeu, je partage avec vous notre vision qui est simple et claire :

« Nous allons faire de notre mieux pour déconcentrer les services du ministère et aller le plus possible vers la décentralisation en vue de garantir l’égal accès aux soins de santé sur tout le territoire national ».

Du coup, priorité sera accordée à quelques axes importants et des aspects clés du domaine de la santé publique :

draft du Docteur Bertrand SINAL

  1. La première grande priorité, c’est « l’accès aux soins ». C’est-à-dire que les hôpitaux doivent bien fonctionner (publics comme privés)…

Fòk nou batay pou n fasilite lopital k ap fonksyone yo kontinye sove lavi Ayisyen nan diyite, kit li lopital piblik kit li prive. Epi nou pral kontinye lite chak jou pi plis pou n relouvri lopital ki fèmen yo, avèk sipò Leta a anplis enplikasyon kominote yo. An menm tan tou, an atandan nou retabli kontinuite sèvis nan enstitisyon sanitè yo, nou konte ranfòse kanpay sansibilizasyon, klinik mobil ak lòt aktivite prevansyon nan kan ki gen frè ak sè nou yo ki deplase, ki oblije kite lakay yo.

N ap devlope yon aspè patikilye pou sa ki konsène medikaman ak lòt entran medikal yo. Nou konnen deja pwoblematik san an konplèks anpil, se pou sa n ap kontinye reflechi epi byen rapid pou n pran pi bon desizyon sou dosye sekirite transfizyonèl la. Lasante pa sipoze yon sous ensekirite, ni nan move kalite swen, ni nan fo medikaman ak tout kalte move konpòtman ki nwizib pou lavi moun.

  1. Le deuxième pilier, c’est « le financement pour les couches les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et les enfants ».

Se yon sijè ki preyokipe m anpil paske m sonje premye eksperyans pwofesyonèl mwen se nan sante eskolè, avan mwen te al Direktè lopital Pòsali. Anplis, nan Palman an mwen te pwopoze yon lwa pou finanse sante matènèl ak enfantil. Menmsi lwa sa a pa te rive about, mwen kwè jodi a se yon lòt opòtinite pou mennen batay sove lavi fanm ansent ak timoun nan yon lòt dimansyon. Mwen te gen chans etidye nan yon peyi kote pa t janm gen yon fanm ansent ki mouri nan akouchman pandan l ap bay lavi, kote timoun pa t mouri nan laj ki pi ba sitou avan 5 lane. Nou ka atake dosye sa yo pou kouch ki pi vilnerab yo sispann fè depans katastwofik lè yo ta malad.

  1. La troisième et dernière priorité, c’est « la prévention et la sensibilisation ». Prévenir reste notre meilleure arme.

Nou p ap janm gen ase mwayen pou n bay pèp la swen si nou ta kite tout Ayisyen ap tonbe malad. Anfèt, selon jan m konprann, vrè vokasyon yon ministè lasante se EVITE POPILASYON AN MALAD. E menmsi moun nan malad, fòk nou fè prevansyon pou l pa anpire ni mouri avan lè.

Nan sans sa, nou vrèman enterese nan chèche mwayen pou devlope yon sant radyoterapi pou lite kont kansè. Peyi a bezwen sa.

Sur ce, nous organiserons des campagnes massives d’éducation et de sensibilisation, au profit de la population en général et des jeunes en particulier, sur :

La vaccination ;

La prévention des maladies transmissibles et non transmissibles ;

Les bonnes pratiques d’hygiène avec le Service D’hygiène Publique.

(Mwen pral travay avèk kòlèg mwen Minis Jistis la pou bay Ofisye Sanitè yo otorite pou al fè sipèvizyon nan mache yo, labatwa yo, famasi yo, restoran yo ak tout lòt kote moun ap manje).

Rappelez-vous bien, tout ceci s’inscrit dans une dynamique de décentralisation. Évidemment, avec l’accompagnement et l’engagement de tous les acteurs.

Alors, pour réaliser cette vision, il nous faudra des Ressources. Et, comme l’aurait dit Sylvie Saint-Onge, la plus importante des ressources, ce sont les Ressources Humaines… Le MSPP existe grâce à ses Ressources Humaines. Grâce à vous ! Personnel de soutien et administratif, médecins, infirmières, sages-femmes, pharmaciens, dentistes, techniciens de laboratoire, secouristes, ASCP, elatriye

Une fois de plus, nous sommes conscients des difficultés existantes. Toutefois, AUCUN CHANTIER NE SERA NÉGLIGÉ ! En ce sens, j’en appelle à la participation de tous. Chaque Directrice, tous les Directeurs ainsi que les Chefs de service ou de section, vous êtes invités à dresser un inventaire dans votre sphère et d’identifier quelques actions qui peuvent être réalisées rapidement en tenant compte du contexte actuel du pays. Nous allons être pragmatiques, positifs et proactifs. Durant les 30 premiers jours, le pays doit obligatoirement percevoir votre engagement en fournissant des soins et services de qualité à la population. Nous sommes témoins d’une migration massive des médecins et des infirmières. Je promets de prendre en considération la situation du personnel de santé. Nou konn enpòtans ak valè MOUN. Nou konprann sakrifis nou fè pou n rete viv nan peyi a, an n angaje nou chak nan nivo pa nou pou n chanje sa.

Je profite pour lancer un vibrant appel aux acteurs de la coopération internationale qui demeure un levier indispensable pour l’implémentation et la réalisation d’un certain nombre de programmes du MSPP. Plus que jamais le pays compte sur vous. Un grand hommage pour votre support et votre présence aux côtés de la population haïtienne. Je serai très attentif aux actions de nos partenaires à travers tout le territoire national.

Je sais que certains me perçoivent comme un homme politique et, éventuellement, vont jusqu’à me prêter une certaine allégeance politique, pour avoir été Député du peuple durant deux législatures, membre de parti politique et issu d’un Accord politique. Cependant, ceux qui me côtoient savent que j’ai toujours été très impartial, équilibré et sensible aux questions de santé publique ainsi que la santé collective. Tankou yon otè di : “Lamedsin se yon syans sosyal, e politik la se aplikasyon medsin lan nan pi wo nivo.” Naturellement, je ne peux non plus renier mes engagements politiques, mais je vous assure que durant mon passage, le MSPP sera très technique et fidèle à sa mission de garantir la santé à tous les citoyens indistinctement.

Du coup, je fais appel à toutes les énergies, à toutes les bonnes volontés, pour qu’ensemble, nous puissions combler les attentes de la population haïtienne en matière de santé. Et moi, je saurai m’inspirer des valeurs des différents ministres qui ont dirigé ce ministère plus récemment :

La sagesse et le respect de la parole du Dr Alex LARSEN, que je tiens à remercier publiquement ;

Le leadership et l’organisation du travail du Dr Florence Duperval Guillaume ;

L’humilité du Dr Daphnée Benoit Delsoin ;

La ténacité et la disponibilité du Dr Marie Greta Roy Clément ;

La simplicité du Dr Georges Fils Brignol ;

La fougue et la détermination du Dr Duckenson Lorthé Blema.

Je salue également le Directeur Général, le Dr Gabriel THIMOTHÉ, avec qui j’ai eu une très longue expérience de travail. Je compte beaucoup sur l’engagement de chaque employé du MSPP, du niveau central à la périphérie au niveau des sections communales.

Désormais, nous avons tous ensemble la mission de conduire la politique de santé de notre chère Haïti, suivant la feuille de route du Conseil Présidentiel de Transition, présidé par Son Excellence Monsieur Leslie Voltaire, et notre Premier ministre Alix Didier Fils- Aimé. C’est une mission de transformation, de progrès, et surtout, d’humanité. Nous avons devant nous un chemin difficile, mais je crois que la santé de notre peuple mérite chaque effort et chaque sacrifice que nous allons consentir.

Le temps n’est plus aux palabres. Le temps n’est plus au long discours. Le temps est au travail !

An nou tout mete ansanm pou n travay pou bay peyi a sekirite, sekirite alimantè, sanitè, elatriye, pou n bay Pèp la bon jan sèvis lasante. Mwen konte sou kolaborasyon nou tout !

Mèsi anpil !

Lors de sa visite dans le département du Sud, le nouveau ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Bertrand Sinal, a procédé à la nomination de plusieurs autorités dans des postes clés. Le Dr Esther Dorilma a été installée, le 18 février dernier, comme la nouvelle directrice départementale de la Santé publique et de la population. La cérémonie s’est déroulée en présence de diverses autorités locales et départementales, ainsi que des membres du secteur de la santé. « Je souhaite beaucoup de succès à la nouvelle directrice. Que son leadership entraîne des améliorations significatives dans le domaine de la santé et au bien-être de la population du Sud. Je demande à tout le personnel du département de lui offrir leur entière collaboration », a déclaré le ministre.

De son côté, la nouvelle directrice du Sud du MSPP, a souligné que le département du Sud se trouve à un carrefour critique où la santé publique fait face à des défis majeurs, exacerbés par des conditions économiques et sociales difficiles. « Beaucoup d’institutions sanitaires ont du mal à fonctionner efficacement, faute de matériel, d’intrants médicaux, et en raison de l’exode de nos professionnels », a indiqué le Dr Esther Dorilma. Elle a précisé que les défis sont considérables et que les enjeux sont majeurs. « N’attendons pas les autres. Unissons nos efforts pour améliorer la santé de nos frères et sœurs du département du Sud. La santé n’a pas de prix », a-t-elle dit.

Le ministre a aussi installé le Dr Beddie Marcelin au poste de directrice de l’Hôpital Communautaire de Référence (HCR) de Port-Salut, le jeudi 20 février 2025. Parallèlement, Wilson Denis a été nommé administrateur de cet établissement. Le même jour, le Dr  Esther Dorilma a procédé à l’installation du Dr Jean-Marie Montinor en tant que directeur exécutif de l’Hôpital général des Cayes (HIC).

 

Le Dr Beddie Marcelin a déclaré que de grands défis les attendaient à l’hôpital. « Nous devons nous engager en partenariat avec notre ministère de tutelle pour garantir l’accès aux soins à toute la population. À partir d’aujourd’hui, nous devons répondre aux nouvelles attentes de la population », a-t-elle déclaré.

Lors de ces installations, le Dr Bertrand Sinal a insisté sur l’importance de l’engagement et de la responsabilité de chaque acteur dans la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer le système de santé publique, tout en appelant à un travail coordonné pour répondre aux besoins de la population.

Après l’installation du DDS du MSPP, le jeudi 20 février 2025, le Ministre du MSPP a procédé à l’installation de la nouvelle directrice et de l’administrateur à l’Hôpital de Référence de Port-Salut, où il a promis l’apport de matériel, d’intrants et de médicaments.

Le Dr Jean-Marie  Montinor, directeur exécutif de l’Hôpital Immaculée Conception des Cayes, a expliqué qu’il est venu à la tête de l’hôpital pour être un collaborateur dans toutes les actions visant à améliorer la situation sanitaire du département du Sud. « Nous allons apporter un nouveau souffle à ce grand centre hospitalier en fournissant des soins à un coût raisonnable. Nous devons dès aujourd’hui nous mettre au travail et fixer nos objectifs pour le bon fonctionnement de la HIC », a-t-il dit.

Le ministre Bertrand Sinal a annoncé qu’il y aura bientôt des recrutements au niveau des hôpitaux du département, et en particulier à l’Hopital Immaculée des Cayes, communément appelé Hopital général, afin de permettre à la population de recevoir plus de services. Il a annoncé qu’il apporterait des intrants, des matériels et des médicaments dès ce vendredi 21 février. 

De plus, il a réglé le prix d’une bonbonne d’oxygène, qui coûtait 8 500 gourdes, à 3 500 gourdes.

Le ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Bertrand Sinal, a inauguré le centre de santé de Petit-Trou-de-Nippes et celui de Carrefour Honore à l’Asile le 17 février 2025. Le Premier ministre a fait le déplacement et promis d’améliorer les déterminants sociaux de la santé. Le département des Nippes a un grand vide à combler avec seulement 3,68% d’institutions sanitaires et le personnel médical est estimé à 164 au total pour 382 386 habitants selon le rapport statistique 2023 du MSPP.

S’agissant des Nippes, il est judicieux de rappeler que la répartition des infrastructures sanitaires et la disponibilité des ressources dans une cartographie sanitaire ne sont pas nécessairement une résultante des considérations géographiques. Ainsi, une petite région géographique peut être une grande région d’un point de vue sanitaire.

Certains pays en Afrique qui ont fait un bond en avant dans le domaine de la santé ont concentré la majorité des institutions sanitaires (centre de santé et hôpital communautaire) dans les petits départements géographiques contre un ou deux hôpitaux de référence (niveau 3) dans les grands départements. En Haïti, feu Dr Paul Farmer l’avait en ce sens compris; le département du Centre avec les institutions sanitaires de Zanmi Lasante en est la preuve.

 

À Petit-Trou-de-Nippes, le 17 février 2025, il est assez tôt pour déterminer s’il s’agit d’un plan global visant à renforcer les soins primaires dans les zones reculées en vue d’alléger le poids des patients sur les hôpitaux départementaux ou s’il s’agit d’une inauguration qui n’offre que le privilège d’un discours et la prise de quelques photos.

À Port-au-Prince, l’insécurité gagne du terrain. Après avoir poussé les institutions sanitaires du centre-ville à la fermeture, ce sont les institutions sanitaires- majoritairement privées- à Turgeau et à Canapé-Vert -qui sont menacées.

Il y a à peine 2 mois, les gangs armés avaient incendié l’hôpital Bernard Mevs, un centre de référence en traumatologie et en neurochirurgie, entre autres.  Il y a une semaine, une partie de ce qui reste de l’Hôpital général a connu le même sort.
Cette semaine, les étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université d’État d’Haïti ont organisé une marche pour exiger un nouveau local pour l’Hôpital général en vue de poursuivre leur formation.

Le plateau technique disponible dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince s’amincit jour après jour. Des cliniques aux hôpitaux, les efforts de relocalisation de certains spécialistes jusqu’ici passent mal. Les espaces ne sont pas appropriés, certains matériels incendiés au centre-ville n’ont pas pu être remplacés, le service perd en qualité et les entrepreneurs dans le secteur de la santé sont seuls face aux défis.

Là encore, il convient de se demander comment le ministère de la Santé publique et de la Population compte adresser ce problème qui ne fait que s’aggraver jour après jour. Va-t-il renforcer les hôpitaux publics encore fonctionnels?  Définir un partenariat avec les organisations non gouvernementales et le secteur privé afin de faciliter l’accès à une large gamme de services à la population ? Accompagner les initiatives individuelles dans l’ouverture ou la relocalisation de polycliniques? Définir un plan pour maintenir des services de santé rares en voie de disparition comme la dialyse et l’imagerie?

L’insécurité a aussi entraîné un grand nombre de déplacés, portant à 1 041 000 la population vivant dans les camps en janvier 2025, selon les données de l’OIM. Dans un contexte de gel de l’aide externe au développement par les États-Unis d’Amérique, le plus grand contributeur étranger au système de santé haïtien, les maigres progrès observés dans la lutte contre les maladies infectieuses, dont la tuberculose et le VIH/SIDA, risquent de s’écrouler comme un château de cartes. La promiscuité et l’insalubrité dans les camps risquent d’aggraver la crise sanitaire. Quel est le plan du ministère de la Santé publique et de la Population pour prévenir cette catastrophe? Le MSPP va-t-il attendre le développement d’un foyer épidémique pour agir? Ou va-t-il renforcer la dispensation des soins mobiles et la promotion de la santé dans ces camps?

À l’Organisation mondiale de la santé, au début du mois de février 2025, le directeur général de l’OMS avait exprimé ses inquiétudes « face à la situation sécuritaire en Haïti qui impacte non seulement les infrastructures de santé, mais aussi le transport de médicaments et d’échantillons pour les suivis de laboratoire et de transfusion. »

Le ministre de la Santé, le Dr Bertrand Sinal, présent à la 156e session du conseil exécutif de l’OMS, avait mis en avant ses priorités pour faire face à cette réalité: « l’accès aux soins, le financement de la santé de la population vulnérable, la prévention. » Un combo qu’il a baptisé « la santé pour la paix/ la paix pour la santé. »

Pour l’instant, la population en quête de soins de santé attend les signaux concrets. Les autorités sanitaires ne peuvent plus cacher la poussière sous le tapis en s’accommodant des solutions de façade.

Le titulaire du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Bertrand Sinal, a présenté, ce mardi, les progrès réalisés dans le secteur de la santé en Haïti, dans le cadre de la 13e édition des Mardis de la Nation. « Le MSPP poursuivra ses efforts en vue d’élargir l’accès aux soins de santé sur l’ensemble du territoire national », annonce-t-il.

Dans une circulaire rendue publique ce 24 février 2025, le ministère de la santé publique et de la population informe que, sur demande du Conseil Présidentiel de Transition et la Primature, 430 infirmiers et infirmières diplômés et licenciés seront recrutés dans les 10 départements géographiques du pays.

« Cette mesures vise à renforcer le système de santé et améliorer l’accès aux soins à travers le pays », a argumenté le ministre de la santé publique et de la population, Dr Bertrand Sinal.

Dans cette circulaire qui fait injonction aux directeurs départementaux de lancer l’appel à candidature dans le plus bref délai, le MSPP annonce que « 60 et 50 infirmiers et infirmières seront recrutement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite et les 8 autres départements procéderont chacun au recrutement de 40 professionnels. »

 

« Le recrutement se fera par voie de concours simultanément dans les 10 départements le 12 mars 2025 suivant des modalités qui sont disponibles sur le site du MSPP », a fait savoir le MSPP qui encourage vivement les jeunes professionnels à postuler et à contribuer à l’amélioration du système de santé en Haïti.