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Santé publique: plusieurs nominations dans le Sud

Lors de sa visite dans le département du Sud, le nouveau ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Bertrand Sinal, a procédé à la nomination de plusieurs autorités dans des postes clés. Le Dr Esther Dorilma a été installée, le 18 février dernier, comme la nouvelle directrice départementale de la Santé publique et de la population. La cérémonie s’est déroulée en présence de diverses autorités locales et départementales, ainsi que des membres du secteur de la santé. « Je souhaite beaucoup de succès à la nouvelle directrice. Que son leadership entraîne des améliorations significatives dans le domaine de la santé et au bien-être de la population du Sud. Je demande à tout le personnel du département de lui offrir leur entière collaboration », a déclaré le ministre.

De son côté, la nouvelle directrice du Sud du MSPP, a souligné que le département du Sud se trouve à un carrefour critique où la santé publique fait face à des défis majeurs, exacerbés par des conditions économiques et sociales difficiles. « Beaucoup d’institutions sanitaires ont du mal à fonctionner efficacement, faute de matériel, d’intrants médicaux, et en raison de l’exode de nos professionnels », a indiqué le Dr Esther Dorilma. Elle a précisé que les défis sont considérables et que les enjeux sont majeurs. « N’attendons pas les autres. Unissons nos efforts pour améliorer la santé de nos frères et sœurs du département du Sud. La santé n’a pas de prix », a-t-elle dit.

Le ministre a aussi installé le Dr Beddie Marcelin au poste de directrice de l’Hôpital Communautaire de Référence (HCR) de Port-Salut, le jeudi 20 février 2025. Parallèlement, Wilson Denis a été nommé administrateur de cet établissement. Le même jour, le Dr  Esther Dorilma a procédé à l’installation du Dr Jean-Marie Montinor en tant que directeur exécutif de l’Hôpital général des Cayes (HIC).

 

Le Dr Beddie Marcelin a déclaré que de grands défis les attendaient à l’hôpital. « Nous devons nous engager en partenariat avec notre ministère de tutelle pour garantir l’accès aux soins à toute la population. À partir d’aujourd’hui, nous devons répondre aux nouvelles attentes de la population », a-t-elle déclaré.

Lors de ces installations, le Dr Bertrand Sinal a insisté sur l’importance de l’engagement et de la responsabilité de chaque acteur dans la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer le système de santé publique, tout en appelant à un travail coordonné pour répondre aux besoins de la population.

Après l’installation du DDS du MSPP, le jeudi 20 février 2025, le Ministre du MSPP a procédé à l’installation de la nouvelle directrice et de l’administrateur à l’Hôpital de Référence de Port-Salut, où il a promis l’apport de matériel, d’intrants et de médicaments.

Le Dr Jean-Marie  Montinor, directeur exécutif de l’Hôpital Immaculée Conception des Cayes, a expliqué qu’il est venu à la tête de l’hôpital pour être un collaborateur dans toutes les actions visant à améliorer la situation sanitaire du département du Sud. « Nous allons apporter un nouveau souffle à ce grand centre hospitalier en fournissant des soins à un coût raisonnable. Nous devons dès aujourd’hui nous mettre au travail et fixer nos objectifs pour le bon fonctionnement de la HIC », a-t-il dit.

Le ministre Bertrand Sinal a annoncé qu’il y aura bientôt des recrutements au niveau des hôpitaux du département, et en particulier à l’Hopital Immaculée des Cayes, communément appelé Hopital général, afin de permettre à la population de recevoir plus de services. Il a annoncé qu’il apporterait des intrants, des matériels et des médicaments dès ce vendredi 21 février. 

De plus, il a réglé le prix d’une bonbonne d’oxygène, qui coûtait 8 500 gourdes, à 3 500 gourdes.

Le ministre de la Santé publique et de la Population, le Dr Bertrand Sinal, a inauguré le centre de santé de Petit-Trou-de-Nippes et celui de Carrefour Honore à l’Asile le 17 février 2025. Le Premier ministre a fait le déplacement et promis d’améliorer les déterminants sociaux de la santé. Le département des Nippes a un grand vide à combler avec seulement 3,68% d’institutions sanitaires et le personnel médical est estimé à 164 au total pour 382 386 habitants selon le rapport statistique 2023 du MSPP.

S’agissant des Nippes, il est judicieux de rappeler que la répartition des infrastructures sanitaires et la disponibilité des ressources dans une cartographie sanitaire ne sont pas nécessairement une résultante des considérations géographiques. Ainsi, une petite région géographique peut être une grande région d’un point de vue sanitaire.

Certains pays en Afrique qui ont fait un bond en avant dans le domaine de la santé ont concentré la majorité des institutions sanitaires (centre de santé et hôpital communautaire) dans les petits départements géographiques contre un ou deux hôpitaux de référence (niveau 3) dans les grands départements. En Haïti, feu Dr Paul Farmer l’avait en ce sens compris; le département du Centre avec les institutions sanitaires de Zanmi Lasante en est la preuve.

 

À Petit-Trou-de-Nippes, le 17 février 2025, il est assez tôt pour déterminer s’il s’agit d’un plan global visant à renforcer les soins primaires dans les zones reculées en vue d’alléger le poids des patients sur les hôpitaux départementaux ou s’il s’agit d’une inauguration qui n’offre que le privilège d’un discours et la prise de quelques photos.

À Port-au-Prince, l’insécurité gagne du terrain. Après avoir poussé les institutions sanitaires du centre-ville à la fermeture, ce sont les institutions sanitaires- majoritairement privées- à Turgeau et à Canapé-Vert -qui sont menacées.

Il y a à peine 2 mois, les gangs armés avaient incendié l’hôpital Bernard Mevs, un centre de référence en traumatologie et en neurochirurgie, entre autres.  Il y a une semaine, une partie de ce qui reste de l’Hôpital général a connu le même sort.
Cette semaine, les étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université d’État d’Haïti ont organisé une marche pour exiger un nouveau local pour l’Hôpital général en vue de poursuivre leur formation.

Le plateau technique disponible dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince s’amincit jour après jour. Des cliniques aux hôpitaux, les efforts de relocalisation de certains spécialistes jusqu’ici passent mal. Les espaces ne sont pas appropriés, certains matériels incendiés au centre-ville n’ont pas pu être remplacés, le service perd en qualité et les entrepreneurs dans le secteur de la santé sont seuls face aux défis.

Là encore, il convient de se demander comment le ministère de la Santé publique et de la Population compte adresser ce problème qui ne fait que s’aggraver jour après jour. Va-t-il renforcer les hôpitaux publics encore fonctionnels?  Définir un partenariat avec les organisations non gouvernementales et le secteur privé afin de faciliter l’accès à une large gamme de services à la population ? Accompagner les initiatives individuelles dans l’ouverture ou la relocalisation de polycliniques? Définir un plan pour maintenir des services de santé rares en voie de disparition comme la dialyse et l’imagerie?

L’insécurité a aussi entraîné un grand nombre de déplacés, portant à 1 041 000 la population vivant dans les camps en janvier 2025, selon les données de l’OIM. Dans un contexte de gel de l’aide externe au développement par les États-Unis d’Amérique, le plus grand contributeur étranger au système de santé haïtien, les maigres progrès observés dans la lutte contre les maladies infectieuses, dont la tuberculose et le VIH/SIDA, risquent de s’écrouler comme un château de cartes. La promiscuité et l’insalubrité dans les camps risquent d’aggraver la crise sanitaire. Quel est le plan du ministère de la Santé publique et de la Population pour prévenir cette catastrophe? Le MSPP va-t-il attendre le développement d’un foyer épidémique pour agir? Ou va-t-il renforcer la dispensation des soins mobiles et la promotion de la santé dans ces camps?

À l’Organisation mondiale de la santé, au début du mois de février 2025, le directeur général de l’OMS avait exprimé ses inquiétudes « face à la situation sécuritaire en Haïti qui impacte non seulement les infrastructures de santé, mais aussi le transport de médicaments et d’échantillons pour les suivis de laboratoire et de transfusion. »

Le ministre de la Santé, le Dr Bertrand Sinal, présent à la 156e session du conseil exécutif de l’OMS, avait mis en avant ses priorités pour faire face à cette réalité: « l’accès aux soins, le financement de la santé de la population vulnérable, la prévention. » Un combo qu’il a baptisé « la santé pour la paix/ la paix pour la santé. »

Pour l’instant, la population en quête de soins de santé attend les signaux concrets. Les autorités sanitaires ne peuvent plus cacher la poussière sous le tapis en s’accommodant des solutions de façade.

Le titulaire du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Bertrand Sinal, a présenté, ce mardi, les progrès réalisés dans le secteur de la santé en Haïti, dans le cadre de la 13e édition des Mardis de la Nation. « Le MSPP poursuivra ses efforts en vue d’élargir l’accès aux soins de santé sur l’ensemble du territoire national », annonce-t-il.

Dans une circulaire rendue publique ce 24 février 2025, le ministère de la santé publique et de la population informe que, sur demande du Conseil Présidentiel de Transition et la Primature, 430 infirmiers et infirmières diplômés et licenciés seront recrutés dans les 10 départements géographiques du pays.

« Cette mesures vise à renforcer le système de santé et améliorer l’accès aux soins à travers le pays », a argumenté le ministre de la santé publique et de la population, Dr Bertrand Sinal.

Dans cette circulaire qui fait injonction aux directeurs départementaux de lancer l’appel à candidature dans le plus bref délai, le MSPP annonce que « 60 et 50 infirmiers et infirmières seront recrutement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite et les 8 autres départements procéderont chacun au recrutement de 40 professionnels. »

 

« Le recrutement se fera par voie de concours simultanément dans les 10 départements le 12 mars 2025 suivant des modalités qui sont disponibles sur le site du MSPP », a fait savoir le MSPP qui encourage vivement les jeunes professionnels à postuler et à contribuer à l’amélioration du système de santé en Haïti.

“Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir” est le thème retenu cette année par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la célébration de la Journée mondiale de la santé. Célébrée le 7 avril de chaque année, 195 pays membres de l’OMS organisent des activités pour marquer ce jour qui rappelle que le droit à la santé est un droit fondamental. Cette année, le MSPP profite de la commémoration de cette journée pour lancer la grande première de la semaine nationale de la santé sous le thème “Sante m se avni m”.

La semaine nationale de la santé s’étendra du 7 au 13 avril 2025, avec des activités à l’hôtel Montana et dans d’autres départements du pays notamment le Nord. Au menu, des panels de discussions sur des thématiques liées à la santé, des visites dans des centres de santé mentale, des témoignages de patients vivant avec des maladies chroniques, des distributions de kits aux femmes allaitantes etc. Une foire sera organisée au Centre de convention El Rancho, le dimanche 13 avril, pour clôturer la semaine où les organisateurs profiteront pour lancer une campagne nationale de collecte de sang et une campagne nationale de “comportements sains”.

Prenant la parole à l’occasion, le ministre de la Santé publique s’est dit conscient des enjeux auxquels fait face le système sanitaire en Haïti dans le contexte actuel. Pour Bertrand Sinal, le thème retenu cette année pour la célébration de la Journée mondiale de la santé constitue un appel à la réflexion sur le système de santé et ses fondements. “L’objectif de la semaine nationale de la santé est de sensibiliser la population aux grands enjeux sanitaires et d’encourager chaque  personne à adopter des comportements responsables”, a-t-il souligné.

 

Pour sa part, le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles a insisté sur la nécessité d’agir dès les premiers instants de la vie pour garantir à chaque nouveau-né la protection et la sécurité. “Le thème choisi pour la semaine nationale de la santé nous invite à placer les mères, les nourrissons et les jeunes enfants au cœur de nos priorités sanitaires en assurant l’accès à des soins de santé avant, pendant et après la naissance”, a-t-il indiqué.

Le représentant de l’OPS/OMS en Haïti, Oscar Barreneche, a décrit une situation inquiétante du système sanitaire en Haïti. Selon lui, la mortalité maternelle en Haïti reste à un niveau inacceptable. Environ 70 % des décès maternels sont dus à des complications considérables, a-t-il souligné. “Chaque nouveau-né mérite des soins essentiels à la naissance. Le thème choisi cette année est un appel urgent à l’action pour nous tous. L’accès à des soins de santé doit être une priorité”, a-t-il insisté, tout en renouvelant l’engagement de l’OPS/OMS à travailler avec le MSPP pour protéger la santé des femmes et des nouveau-nés.

La célébration de cette journée a été aussi l’occasion pour le MSPP de rendre hommage à Toussaint Louverture, mort le 7 avril 1803 au Fort de Joux.

« La Direction générale du ministère  de la Santé porte à la connaissance du public en général, des responsables d’institutions de formation en Sciences de la Santé en particulier, que suite à la publication d’un ensemble de critères d’acceptation des hôpitaux d’enseignement, toutes les universités, instituts ou écoles sont tenus de s’y conformer pour la validation de stages publics », a indiqué un communiqué du MSPP.

Dans un document de deux pages intitulé Critères d’acceptation d’un hôpital universitaire’’, le MSPP a dévoilé les conditions dans lesquelles un étudiant en sciences de la santé doit effectuer ses stages pour que son diplôme soit valide. En six critères, il définit un hôpital d’enseignement.

« L’hôpital doit répondre aux exigences de la Direction d’organisation des services de santé (DOSS) en termes d’infrastructures, du système de gestion/ gouvernance et de services. Cette reconnaissance suppose notamment une qualification des services offerts », selon ledit document qui porte la signature de la ministre de la Santé, Dr Marie Gréta Roy Clément, du DG du MSPP, le Dr Lauré Adrien, et du directeur de la formation, le Dr Evans Vladimir Larsen.

 

Le MSPP exige entre l’université et l’hôpital une affiliation dûment signée. Celle-là doit être validée par les autorités sanitaires. « Dans ce document sont spécifiés, entre autres, les termes et les conditions de la mise sur pied du programme de l’université, le niveau de contribution financière de l’université à l’amélioration de la qualité des soins pour le renforcement de la formation et la recherche », ont affirmé les responsables sanitaires du pays.

L’hôpital doit répondre aux besoins d’enseignement et de recherche essentielle aux programmes de formation médicale ou en sciences de la santé. Il possède les plateaux techniques appropriés dans les disciplines pour lesquelles il est affilié et offre un service d’urgence fonctionnel 24/7 accessible aux étudiants dans les programmes de formation conventionnés.

L’hôpital universitaire doit disposer d’un conseil d’administration au sein duquel l’université est représentée, selon le 4e critère. La gouvernance administrative s’occupera de la gestion de l’hôpital en général mais également des ressources humaines et matérielles inhérentes à la formation de ses étudiants. Le recrutement du personnel de soins doit tenir compte des exigences de formation lors de l’étude des dossiers. De plus, l’université devra contribuer à l’approvisionnement de l’hôpital en matériel et équipements selon les termes de l’accord et apportera un appui budgétaire

Tout en exigeant la disposition d’un manuel de gestion au sein de l’établissement hospitalier, le MSPP fait obligation que cet hôpital s’implique dans la communauté. « Programmes de promotion de la santé ; participation à la gestion des risques et désastres, contribution à la protection de l’environnement » sont entre autres suggestions formulées par les autorités de santé.

Si le ministère de la Santé reconnaît quelques 103 écoles d’infirmières à travers le pays, il y a presque autant qui forment nos professionnels sanitaires sans un permis de fonctionnement.

Pour aider les journalistes à faire une couverture médiatique responsable du suicide en Haïti, le MSSP en partenariat avec l’OPS/OMS a organisé cette formation au profit d’une trentaine de journalistes, à l’hôtel Montana, lundi 18 et mardi 19 septembre 2023.

Cet atelier de formation a été animé par le psychologue René Domerçant, coordonnateur de l’unité de santé mentale du MSPP et de Jean Pharès Jérôme, secrétaire de rédaction du quotidien Le Nouvelliste et professeur à la faculté des Sciences humaines.

Dans sa présentation, le René Domerçant a introduit les participants aux différentes notions relatives à la santé mentale. Pour sa part, le journaliste senior, Jean Phares Jérôme a insisté sur les bonnes pratiques que les journalistes doivent adopter dans la couverture des cas de suicide dans les médias.

 

Selon René Domerçant, cet atelier de formation fait partie du plan d’action du MSPP pour prévenir les cas de suicide dans le pays.

« Nous avons réalisé que certaines fois, certains reportages sur des cas de suicide peuvent pousser beaucoup plus de gens à se donner la mort donc nous organisons cette formation dans le but attirer l’attention des journalistes sur l’importance d’une couverture responsable de ce type de cas spécifiquement », a déclaré le coordonnateur de l’unité de santé mentale du MSPP.

M. Domerçant a également fait savoir que cet atelier de formation sera organisé au profit des journalistes du grand sud du pays.